Composé de trois communes à savoir : Ouinhi, Zangnanado, Covè, le Plateau d’Agonli figure parmi les régions les plus riches du Bénin. Ses terres fertiles où l’on y cultive le riz, le maïs, le manioc, la patate douce, l’arachide, le niébé, l’igname, le palmier à huile, font de ces 1327 km2, selon une étude réalisée par le “Programme intégré d’adaptation pour la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques sur la production agricole et la sécurité alimentaire, un des greniers du Bénin à prendre au sérieux. Un recensement publié par le gouvernement sur son site d’information du gouvernement béninois www.gouv.bj, démontre que ces communes possèdent des attraits touristiques importants. A Zagnanado, le lac Azili qui a généré la seule et véritable île au Bénin : Agonvè est l’un des plus beaux paysages à voir. Zagnanado dispose aussi d’une plage de sable fluvial qui offre un confort de rêve. A Ouinhi, le village écotouristique de Touhoué avec son paysage attractif et ses forêts sacrées connues pour ses réalités mystérieuses sont des potentialités à valoriser dans cette commune. Une adresse à recommander aux amateurs de l’au-delà du réel. Ils pourraient aussi faire un tour à Covè pour se relaxer dans la source thermale dont les petites cascades d’eaux sont connues pour leurs propriétés relaxantes. Loin du stress, ces communes offrent la possibilité de vibrer aux sons des rythmes comme le guèlèdè, le Sato ; Toba, Tchinkounmè, Goh et le Bolodjo, le Lomba etc…
Evidemment, dans des communes traversées par des étendus de cours d’eaux, des forêts et de terres cultivables, la chasse, la pêche et l’élevage figurent parmi les activités que mènent la population.
Malgré ses potentialités, ces communes doivent encore tendre la main à « extérieur », après 20 ans de décentralisation. Mieux, ce sont les séances d’échanges organisées du 13 au 17 février 2023 par l’Unité de gestion de PartiCiP au DEL, que les autorités municipales ont pris l’engagement d’élaborer un répertoire des potentialités économiques dont regorgent leur commune respective. Mieux, ils ont pris l’engagement de collaborer les le secteur privé à travers des cadres de concertation ou de simples séances d’échanges. Mais depuis 20 ans que la décentralisation a démarré au Bénin que faisaient ces communes avec autant de richesses ? Quel gâchis !
Encadré
Vers la fin des prêts à fort taux d’intérêts
L’un des nœuds qui freine les investissements dans les communes a toujours été les conditions d’accès aux financements. Souvent, les banques exigent jusqu’à 12% de taux d’intérêts. La contrainte semble trouver une issue favorable. A Savè, lors des séances avec les acteurs sur le DEL, les représentants d’une structure bancaire a trouvé la bonne parade. En partenariat avec la mairie, il est possible d’accorder aux entrepreneurs des prêts à faible taux d’intérêts. Les premières négociations laissent entrevoir la possibilité de passer de 12% à 4% si la mairie encadre le processus. Un processus similaire est en cours dans le Mono avec les structures de microfinances.
