Du 29 au 30 Novembre 2022, la ville de Ouidah a accueilli le premier atelier de capitalisation du Programme de Participation Citoyenne aux Politiques Publiques au Bénin pour le Développement Economique Local. Les cadres techniques des mairies, les représentants des partenaires techniques et financiers, les membres des Cellules de participation citoyenne, les représentants de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique ont fait le point des acquis, après une année de mise en œuvre du Programme.

En une année, les actions de plaidoyers des CPC menées sous le couvert du Programme de Participation Citoyenne aux Politiques Publiques au Bénin pour le Développement Economique Local ont facilité la prise de 19 actes administratifs dans les communes d’Athiémé, d’Aguégués, de Ouinhi, Bopa etc. Au- delà de simples décisions administratives, les résultats de la mise en œuvre de ces actes sont déjà visibles sur le terrain et contribuent de manière significative à l’amélioration des recettes au niveau local.  Par exemple, dans la commune des Aguégués, les taxes fluviales ont connu une énorme amélioration. Elles sont passées de 4.500 FCFA par semaine précédemment déclarés par les agents collecteurs à 40.000 voire 50.000 FCFA par jour, soit 240.000 à 300.000 FCFA par semaine.

Aujourd’hui, dans le domaine de la redevabilité et de la lutte contre la corruption, les 15 comptes de gestions retardataires des communes sont rattrapés. De plus, le Programme a pensé, produit et validé un manuel de procédures de réédition des comptes publics communaux. Le processus a impliqué la Direction Générale des Impôts et de la Comptabilité Publique, la Coopération Suisse, la GIZ et les OSC). Actuellement, le document est en attente d’adoption par le gouvernement.

photo de famille des participants à l’atelier de capitalisation

L’élaboration du budget participatif dans les communes, la réalisation d’un document contenant les potentialités économiques des communes, la finalisation du manuel de lutte contre la corruption et autres actions en faveur de l’amélioration de l’accès des populations aux services sociaux de base notamment à l’eau, la santé, l’énergie, l’éducation et au marché etc. sont autant de réussites à imputer à ce Programme au bout d’un an. « Nous autre organisation de la société civile, travaillons souvent, mais ne montrons pas suffisamment les résultats que nous produisons alors que nous produisons énormément de résultats. C’est une dimension que nous devons améliorer dans nos interventions » a indiqué Koami GOUTON, Coordonnateur National du PartiCiP au DEL, lors de la cérémonie d’ouverture des travaux. Selon lui, en dehors des succès, les échanges doivent proposer des pistes pour inverser cette tendance. « Cet atelier de capitalisation est une manière de corriger ces habitudes que nous avons, de regarder tout ce que nous faisons depuis un an, de prélever ce qu’il y a de bon dedans, de voir aussi certaines méthodes que nous utilisons qui ne sont pas très adaptées et de les corriger, toujours dans le sens d’avoir de meilleurs résultats et de pouvoir partager ça avec les autres » a proposé Monsieur GOUTON.

Vue partielle des participants lors des travaux

Martin Vihoutou ASSOGBA, Président du Comité de Pilotage dudit Programme a rassuré quant à la qualité des compétences en synergie au cours des travaux, lesquelles compétences vont produire inévitablement de bons résultats. D’ailleurs, pour s’assurer de ce fait, Blanche SONON, Vice-Présidente du comité de pilotage est intervenu à plusieurs reprises lors des échanges pour recadrer ou orienter les discussions.

Encadré

Point des recommandations issues de l’atelier

En dehors des réflexions dans le sens de la mise en place d’un mécanisme de diffusion des succès et initiatives accomplis par le Programme, les participants ont formulé quelques recommandations que voici :

– Associer la DGTCP dans l’élaboration des outils destinés à la mobilisation des ressources dans les communes.

 –      Capitaliser l’expérience de collaboration tripartite entre la DGTCP les PTF (Coop Suisse, GIZ, Pays-Bas) et les OSC (ALCRER, SWB).

 –      Mettre en place un cadre d’échanges entre la coordination du programme et la GIZ sur le dialogue public privé.

 –      Communiquer les succès issus des actions menées par les organisations de la société civile au niveau national dans le cadre du programme.

 –      Faciliter les conditions pour le développement du secteur privé (réglementation pour l’occupation des domaines publics, par exemple).

 –      Promouvoir le partenariat public privé à travers la gestion déléguée des services publics locaux.

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