Lancement du processus de benchmarking dans les 05 communes pilotes du DEL: Les acteurs en parlent…
Du 06 au 07 Juin, la ville d’Ouidah a accueilli l’atelier de lancement du processus de benchmarking. Pensé dans le cadre des activités de la composante DEL exécuté par Vng International, ce processus met en relief les expériences et les bonnes pratiques ayant fait leur preuve dans les cinq communes pilotes. Ces acquis pourront, à la fin du processus, être partagés avec toutes les communes du Bénin. Mais pour l’instant, C’est sur le questionnaire que les acteurs invités à cet atelier ont, entre- autre travaillé. D’ailleurs, ils en parlent avec une certaine fierté
Rogatien Dossou, secrétaire permanent de la Communauté des communes de l’Ouémé

L’atelier porte sur l’application du benchmarking au développement économique local. Le DEL est l’un des enjeux de la décentralisation et les communes sont appelés à y travailler. C’est une obligation pour elles de travailler à la croissance économique te à l’amélioration des conditions de vie de leurs populations. L’atelier vient me renforcer sur le processus d’apprentissage par les paires. Nous sommes dans des communes qui ont des points de convergences avec presque les mêmes pratiques.
En participant à cet atelier, nous sommes en train, d’une part de renforcer nos connaissances, mais nous sommes aussi en train d’apprendre, d’autre part les actions attendues de nous, pour que le DEL soit effectif. Ce qui est aussi positif est que toutes les parties prenantes au DEL des communes sont là. Les enseignements tirés vont permettre de mieux orienter les réflexions pour l’atteinte des objectifs
Yves Tchedji : point focal DEL à la mairie d’Abomey-Calavi.

Cet atelier pour nous constitue une opportunité dans la mesure où il nous a permis d’analyser ce qui est fait dans nos communes en matière de DEL. Il nous a aussi permis de comprendre beaucoup d’aspects du DEL. Nous avons aussi compris qu’il existe des opportunités d’affaire dans nos communes. Pour nous, ce genre de formation nous aide à redoubler d’effort dans ce que nous faisons déjà au niveau de nos communes et de renforcer les acquis pour le développement de nos communes
Fagnon Hubert KOUGBE Conseiller Communal à Zè, président de la commission permanente chargée de la coopération et des relations avec les institutions

C’est la première fois que je suis en contact avec le concept de benchmarking. Les enseignements tirés sont vraiment nombreux parce qu’aujourd’hui si vous faites quelque- chose et si vous voulez avancer il vaut mieux se comparer à d’autres. Il vaut mieux chercher à comprendre ce que les autres font pour pouvoir améliorer ce que vous faites. Donc en matière de développement économique et local on peut dire aujourd’hui qu’aucune commune ne peut se dire satisfaite. Avant de venir ici on n’a déjà engagé un processus avec des opérateurs économiques. Cette thématique vient donc renforcer ce processus. Elle va nous permettre davantage d’améliorer ce que nous savons ; comment nous allons faire pour pouvoir attirer beaucoup plus les partenaires privés dans le développement de nos communes »
Alexandre TOGNIAHOUANDE, Représentant de la société d’acier du Bénin et je suis chargé des projets et usines à l’intérieur de notre site de production.

Déjà dans le cadre du Partenariat public privé (PPP), nous avons été conviés par plusieurs séminaires de formations ou d’échanges et aujourd’hui c’est un début de concrétisation de ce processus. Par rapport au thématique qui est développement économique et local en lien avec la notion benchmarking où nous savons désormais comment nous allons nous organiser pour impacter nos populations à travers chaque acteur que nous sommes. Parce que dans le fonctionnement des sociétés privées il y a la RSE qui a la responsabilité sociale des entreprises et déjà à travers ce paramètre, nous pensons que chacun de nous retournant dans nos secteurs respectifs nous saurons tirer les meilleurs pour développement économique des populations.
Loin de nos égaux, pour mutualiser les actions, il faut qu’on se parle pour tirer leçon de ce qui existe et pour qu’à la fin nous puissions réussir.
Lolita MEVO, coordonnatrice CPC à Sèmè-Kpodji

Le benchmarking est un outil de développement économique et local qui a réuni plusieurs acteurs. Nous avons les élus communaux, les opérateurs économiques et les organisations de la société civile spécifiquement les CPC. Comme vous le savez, PartiCiP au DEL a accompagné les communes dans le développement local des filières porteuses. Aujourd’hui cette activité vient renforcer les différentes communes impliquées, les inciter à exploiter l’outil, qu’est le benchmarking, pour pouvoir accélérer leur développement tout en impliquant tous les acteurs autour.
«Cela nous sera utile, parce que d’abord, nous sommes avec les autorités locales et nous allons assurer la veille pour que ces outils soient appliqués et mise en œuvre par les acteurs afin que la mobilisation des ressources au niveau local puisse connaître un accroissement au profit de la population »
Joseph Oké : Coordonnateur CPC à So-Ava

Le benchmarking est un thème auquel nous CPC, nous nous sommes déjà familier. C’est-à-dire que on n’a eu à concourir, on n’a gagné des projets. La CPC était la première des cellules avec son projet « Watch » qu’on a eu à mettre en œuvre, et on nous ramène maintenant pour nous renforcer davantage dans le cadre du développement de l’économique local. Nous aurons à assister les responsables au niveau communal dans le cadre de la mobilisation du remplissage du questionnaire qui est le nœud du processus en cours la mobilisation des autres acteurs pouvant contribuer à cette activité pour un développement, pour la cause commune de Sô-Ava »
Je profite de cette tribune pour dire aux acteurs impliqués dans le processus que c’est une cause commune que nous allons défendre dans la mesure où, cet outil implique le partage. Il faut aller s’inspirer de la bonne pratique qui se passe à son côté pour s’améliorer. Et si la commune s’améliore c’est à l’actif de nos élus et des cadres qui sont là. Donc je demande une volonté politique à leur niveau. Qu’ils prennent l’engagement ou qu’ils décident de faire le travail et nous, nous serons là pour les accompagner »
Zannou François HONVOU : 3ème adjoint au maire de Porto-Novo

C’est un plaisir pour moi d’être à cet atelier ; j’ai beaucoup appris. PartiCiP au DEL accompagne véritablement les communes. Par rapport à cet atelier, pour la réussite effectivement de ce processus, il faut faire la collecte, il faut comparer, il faut beaucoup apprendre avant d’aller à l’amélioration. Donc c’est un outil qui permet aux communes de booster leur économie ; de mobiliser des ressources. Je me réjouis de l’approche participative. Cela s’est bien passé et nous en avons fait une bonne mention. Toutefois, chacun est appelé à jouer sa partition et nous serons en mesure de démultiplier et de faire une large sensibilisation pour la mobilisation des ressources dans nos différentes communes. Je pense que c’est un outil qui avantage beaucoup les communes et me réjouis parce que c’est avec certitude que je dis que la mission est accomplie »
Robin Dossou, expert en benchmarking et formateur

Au cours de cet atelier nous avions eu à renforcer les capacités des communes pilotes que sont : Sô-ava, Sèmè-Kpodji, Abomey-Calavi, Zè et Porto-Novo. Nous sommes arrivés à renforcer leur capacité sur ce qu’on appelle benchmarking. Après nous avons validé le questionnaire de collecte des donnés. Maintenant c’est le tour des consultants de faire le toilettage sur le questionnaire et le renvoyer aux communes. Elles ont au plus 2 semaines pour renseigner ces questionnaires.
Le processus benchmarking a plusieurs branches : la collecte des données, l’analyse des questionnaires, le traitement et la production d’un rapport. Par la suite on programme un atelier de comparaison où on essaye de comparer tout ce qui est performance sur la thématique de développement économique et local ; les questions que l’on a eu a posé, on compare tout ce qui est performance et ce travail permet de dégager toutes les bonnes pratiques, les démarches, les succès et tout ce qui a été fait au niveau du développement économique et local. Après cet atelier s’en suivra celui d’apprentissage où l’on élabore les bonnes pratiques et on organise les marchés des bonnes pratiques. Au cours de ce marché, les premiers apprécient les bonnes pratiques et s’intéressent aux pratiques phares. Quand on finit cette phase on entame celle d’amélioration. Lors de ladite phase, l’opportunité nous est offerte pour aller vivre la réalité de ces bonnes pratiques. Après tout cela, il faut que les communes mettent en œuvres les résultats pour s’améliorer.
Si j’ai une recommandation à l’endroit des communes, je les invite à prendre au sérieux le processus, à participer pour que ça soit toujours les mêmes personnes aux ateliers. Ceci leur permettra de non seulement apprendre mais aussi s’approprier pour in fine une bonne mise en pratiques de toutes les éléments acquis dans le but d’une amélioration des performances en matière de développement économique et local afin que les conditions de vie de nos populations puissent connaitre un nouveau visage. Vous avez que nous sommes déjà à 20 ans de décentralisation et n’a plus eu le temps de faire le développement local et la démocratie à la base mais on n’a pas eu le temps d’embrasser le développement économique et local »


